Andréa Maechler ! La première femme au sommet de la Banque nationale suisse, c’est elle. Venue du Fonds monétaire international, cette Genevoise passe par l’OCDE, la CNUCED, l’Organisation mondiale du commerce ou le Comité européen du risque systémique. A la BNS, elle rejoint Thomas Jordan et Fritz Zurbrügg. D’autres femmes d’influence la précèdent : Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch (Secrétaire d’Etat à l’Economie), Anne Héritier Lachat (Présidente FINMA, Marchés financiers, autre Genevoise) ou Heidi Tagliavini (médiatrice Ukraine-Russie). Et ce n’est pas tout
Cette montée des femmes pourrait se vérifier dans des entreprises fédérales, voire privées. Le Conseil fédéral les pousse à placer 30% de femmes dans les directions. Détail piquant, les Départements pilotés par des Conseillères fédérales ne seraient pas les plus « féministes » (« SonntagsBlick », 30 novembre). Ainsi, Johann Schneider-Ammann (Economie, Formation) et Alain Berset (Intérieur) feraient mieux que Doris Leuthard (Transports, Energie), Simonetta Sommaruga (Justice et Police), Didier Burkhalter (Affaires étrangères), Eveline Widmer-Schlumpf (Finances) ou Ueli Maurer (Défense). Surprise ?
Les Conseillères fédérales, elles, affichent une présence croissante. Elisabeth Kopp (radicale) ouvre la voie à Ruth Dreifuss (socialiste), Ruth Metzler (PDC), Micheline Calmy-Rey (socialiste), Doris Leuthard (PDC), Eveline Widmer-Schlumpf (UDC, PBD), Simonetta Sommaruga (socialiste). Elles sont 4 sur 7 entre novembre 2010 et 2011, 3 dès 2012. Au Parlement, les femmes avancent-elles (en 2011 : 57 sur 200 au Conseil national, 9 sur 46 au Conseil des Etats)? 2015 dira tout.