Gare aux initiatives populaires du 8 mars ! Venues du PDC de Christophe Darbellay et des Verts libéraux de Martin Bäumle, elles chahutent les alliances de l’automne. L’une, « de centre-gauche », pourrait réunir le PBD, le PDC, les Verts libéraux (à vérifier), les Verts historiques et les socialistes. L’autre, « de droite », devrait associer libéraux-radicaux et UDC. Les élections du Parlement comme du Conseil fédéral – 18 octobre, 9 décembre – en frémiront. Alors
Voyez l’initiative « famille » du PDC. Elle exonère d’impôts des allocations (pour enfants, de formation professionnelle). Mais les alliés « de centre-gauche » du PDC résistent. Les libéraux-radicaux aussi. Selon certains, l’initiative serait trop favorable aux gens riches. L’UDC de Toni Brunner, elle, se rallie. Voyez l’initiative « énergie » des Verts libéraux. Elle remplace la TVA par une taxe sur l’énergie, cible les énergies non renouvelables. Seuls les Verts historiques d’Adèle Thorens appuient. Les détracteurs craignent de fragiliser une ressource majeure de l’Etat fédéral, préfèrent d’autres modèles. Parlement et Gouvernement disent deux fois « non ». Eveline Widmer-Schlumpf, ministre PBD des Finances, est au front.
Qui y gagne ? L’alliance « de centre-gauche » – avec la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, la PDC Doris Leuthard, les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset au Conseil fédéral – tiendra-t-elle bon ? L’alliance « de droite » – avec les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann, l’UDC Ueli Maurer – peut-elle en profiter ? Compte tenu de la fluidité des grands équilibres en Suisse, tout peut se passer.
Christophe Darbellay, président du PDC et Martin Bäumle, président des Verts libéraux. Photos © www.parlament.ch