Attention ! Les élections de l’automne 2015 – 18 octobre pour le Parlement, 9 décembre pour le Conseil fédéral – bousculent le calendrier. Ainsi, le vote sur un deuxième tube routier au Gothard est renvoyé à 2016. Certains en redoutent un «oui » du Tessin italophone et un « non » du reste de la Suisse. La ministre PDC Doris Leuthard et l’Exécutif jouent gros. Certes, Tessin et Suisse, sur les transports, votent souvent ensemble (ex : « oui » en 1994 à l’initiative des Alpes, « non » en 2004 au contreprojet Avanti). En plus, l’ouverture en 2016 du tunnel ferroviaire de base du Gothard favorise l’harmonie. Mais, cette fois, un doute se glisse
Entre Tessin et Suisse, le dialogue est vif. Dès 1991, la Ligue des Tessinois se lance. Même le décès des fondateurs Flavio Maspoli (2007) et Giuliano Bignasca (2013) ne la freine pas. Dès décembre 1992 (échec de l’Espace économique européen), le Tessin vote isolationniste en politique internationale. Dès 1999 (Flavio Cotti part), la Suisse italienne est privée de Conseiller fédéral. On est averti.
Sur les élections, un sondage « en ligne » Vimentis étonne. « A droite », l’UDC bondirait à 32,3% (26,6% en 2011), les libéraux-radicaux fléchiraient à 14,4% (15,1%). « Au centre-gauche », les Verts libéraux monteraient à 7,7% (5,4%), le PBD resterait à 5,4%, les socialistes se tasseraient à 16,3% (18,7%), le PDC à 9,3% (12,3%), les Verts historiques à 7,6% (8,4%). Bref, au Conseil fédéral, l’écart se réduirait entre « centre-gauche » (Eveline Widmer-Schlumpf, Doris Leuthard, Simonetta Sommaruga, Alain Berset) et « droite » (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann, Ueli Maurer). Mais qui sait ?