Salaire égal et franc fort: Dreifuss, Calmy-Rey et 100 femmes au filet.

Femmes et hommes ! Le combat pour l’égalité des droits et des salaires flambe. La lutte contre les effets du franc fort et le péril de récession font redouter – chez certains – un affaiblissement. Du coup, une centaine de femmes influentes – emmenées par les anciennes Conseillères fédérales Ruth Dreifuss et Micheline Calmy-Rey – publient un manifeste (« SonntagsZeitung » et « Le Matin Dimanche » du 1er mars). Ce samedi 7 mars, elles et d’autres manifesteront à Berne. C’est un signe

Toutes demandent une application plus énergique du principe « à travail égal, salaire égal ». Ce principe est inscrit dans la Constitution depuis 1981, dans la Loi depuis 1995. Mais l’écart – selon la socialiste, syndicaliste et Conseillère nationale Maria Bernasconi – serait de 18,9% au détriment des femmes (dont 9% environ de pure discrimination). Incidemment, le Conseil fédéral et la cheffe de Justice et Police Simonetta Sommaruga proposent une surveillance de l’égalité des salaires dans les entreprises de plus de 50 employés (« Le Temps » du 23 octobre). Un écart de 5% serait toléré. A droite et dans des milieux patronaux, il y a de la résistance.

Ce combat pour l’égalité des salaires femmes-hommes surgit à peu de mois des élections fédérales – le 18 octobre pour le Parlement, le 9 décembre pour le Conseil fédéral. Or, les femmes sont minoritaires au Conseil fédéral (3 sur 7) comme au Parlement (57 sur 200 au Conseil national, 9 sur 46 au Conseil des Etats, chiffres des élections de 2011). Là aussi, la lutte continue. Elle exige du souffle. Cette mobilisation sur les salaires peut aider.