Choc ! Roger Köppel, éditeur-rédacteur en chef de la « Weltwoche » et proche de Christoph Blocher, est candidat UDC au Conseil national. C’est l’une des attractions du 18 octobre. Homme de droite, Köppel aime à dénoncer le premier Conseil fédéral « de gauche », selon lui, depuis la fondation de la Suisse moderne en 1848. Simonetta Sommaruga, Alain Berset, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf – 2 socialistes, 1 PDC, 1 PBD – sont en cible. Par comparaison, leurs trois collègues – l’UDC Ueli Maurer, les libéraux-radicaux Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter – sont en général ménagés. L’élection du Gouvernement, le 9 décembre, en frémira. Köppel appelle à voter UDC ou libéral-radical. Clair
Un journalisme « de partis » renaît-il ? Au XIXe siècle et au début du XXe, il est très présent. Depuis, il est moins visible. La plupart des médias puissants se veulent indépendants des partis. La « Neue Zürcher Zeitung – NZZ », de couleur libérale-radicale, est l’une des exceptions. Le chef UDC Christoph Blocher et ses alliés, parmi les premiers, relancent un groupe de médias amis. La « Weltwoche » de Roger Köppel, la « Basler Zeitung » de Markus Somm et la chaîne sur Internet « Tele-Blocher » en font partie (mais la NZZ vient d’y échapper). Selon certains, les journaux suisses subiraient dans le même souffle un virage à droite (« Schweiz am Sonntag » du 1er mars). Tournant ?
Tout cela – les 18 octobre et 9 décembre – pèsera-t-il ? Sur l’influence des médias en politique, les avis sont partagés. Christoph Blocher et ses alliés y croient, d’autres moins. Qui ose parier ?
Roger Köppel, éditeur-rédacteur en chef de la « Weltwoche » et de Christoph Blocher, ex-Conseiller fédéral UDC. Photos © Jürg Vollmer, Conseil fédéral suisse