Vera Weber, fille de Franz, s’impose. C’est une figure hors-série de l’écologie.

Vera Weber ! La fille de Franz Weber s’impose comme une figure hors-série de l’écologie et de la politique suisse. C’est elle, en personne, qui négocie avec le Parlement fédéral l’application dans la loi de leur initiative contre trop de résidences secondaires (acceptée en 2012). Sa méthode intrigue. C’est avec l’UDC et les libéraux-radicaux – partis de droite réputés peu interventionnistes – que Vera Weber conclut une application plutôt rigoureuse de l’initiative. Plus au centre, le PDC, le PBD et des acteurs touristiques voudraient plus de flexibilité. A gauche, chez les socialistes et les Verts, les réactions sont variées. Mais on y observe plus d’approbation que de rejet. Le Conseil national suit. Sa géographie politique s’en trouve bousculée. On attend le Conseil des Etats avec curiosité

Comme son père, Vera Weber est une écologiste indépendante. Elle n’est pas une élue fédérale. Elle ne fait pas partie non plus des organisations « classiques » de l’environnement (WWF, Greenpeace, Pro Natura, etc). La famille Weber crée d’ailleurs les siennes (Fondation Franz Weber, Helvetia Nostra). Mais, en coulisse, Vera Weber montre une habileté rare. Au début, cette vocation n’est pas évidente. Née à Lausanne (de père bâlois), elle suit l’école hôtelière à Lucerne. Le retrait progressif de Franz Weber d’activités militantes la propulse sur le devant de la scène.

C’est là, peut-être, une autre manière de faire de la politique « en famille ». Détail original : cette manière se pratique hors des Parlements, des Gouvernements et des partis traditionnels. Avec la montée de Vera Weber, elle promet.