Zurich – après Bâle-Campagne et Lucerne – fait-il basculer la Suisse à droite ? Au Parlement cantonal, l’UDC se maintient et les libéraux-radicaux avancent. Mais voyez le « centre-gauche ». Socialistes et PDC tiennent bon, le PBD perd un peu, les Verts libéraux et historiques fléchissent davantage. Au Gouvernement, le Vert historique Martin Graf cède au PDC. Quatre hommes – Thomas Heiniger (libéral-radical), Mario Fehr (socialiste), Ernst Stocker et Markus Kägi (UDC) – sont réélus. Surtout : trois femmes – Silvia Steiner (PDC), Carmen Walker Späh (libérale-radicale) et Jacqueline Fehr (socialiste) – arrivent. Zurich reste l’un des plus féministes.
Du coup, les élections fédérales 2015 – 18 octobre pour le Parlement, 9 décembre pour le Conseil fédéral – en frémissent. Au Parlement, l’écart entre « centre-gauche » et « droite » pourrait se réduire. En 2011, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf – figure stratégique du « centre-gauche » – est réélue par 131 voix contre 104 aux UDC Walter et Rime (63 + 41). PDC, PDC, Verts libéraux, Verts historiques et socialistes lui sont souvent favorables. Mais leurs scores récents sont inégaux. Par contraste, UDC et libéraux-radicaux – en quête de majorité – brillent.
Les grands équilibres peuvent-ils changer ? Aujourd’hui, on voit au Conseil fédéral – outre la PBD Eveline Widmer-Schlumpf – deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard), deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). A lire Bâle-Campagne, Lucerne et Zurich, tout devient-il possible ?