Les Verts historiques d’Adèle Thorens et les Verts libéraux de Martin Bäumle gagneront-ils, ou perdront-ils, les élections fédérales 2015 ? Le vote de Zurich, Lucerne et Bâle-Campagne sonne l’alarme. En 2011, si les Verts historiques reculent (à 8,4% des voix), les Verts libéraux, eux, avancent (à 5,4%). Mais, cette fois, les deux courants souffrent. Un tassement des Verts en général marquerait un tournant. Les Verts historiques sont situés « à gauche », les Verts libéraux « au milieu ».
1971 : Neuchâtel ouvre les feux. Son Mouvement populaire pour l’Environnement y combat une autoroute. Puis, l’écologie s’étend. 1979 : le Vaudois Daniel Brélaz – futur Syndic de Lausanne – est élu au Conseil national. Une première ! Ailleurs, l’environnement est défendu par l’Alliance des Indépendants, les POCH et d’autres. 1983 : trois écologistes débarquent au Conseil national – dont Brélaz et Laurent Rebeaud (à Genève). Au niveau suisse, le Parti écologiste (« ni de gauche ni de droite ») et l’Alternative verte (de gauche) se lancent. 2004 : le Parti écologiste se brise. Les Verts libéraux – avec les Zurichois Verena Diener et Martin Bäumle – le jugent trop « à gauche » et font sécession. En Suisse romande, des figures comme la libérale vaudoise Isabelle Chevalley les rejoignent.
Cette montée des Verts est quasi-continue (sauf en 1995). On y ajoutera les écologistes d’autres partis (socialistes, PDC, etc). Un coup d’arrêt menacerait-il la sortie du nucléaire ? La majorité dite « de centre-gauche » y survivrait-elle ? Les élections 2015 – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – en frémiront. Suspense.