Gare à la loi fédérale sur la radio et la télévision ! Partisans et adversaires, pour ce 14 juin, seraient presque à égalité (46% de oui, 45% de non, GFS-SSR, 8 mai). Les votes populaires sur la radiotélévision sont souvent acharnés. Il en faut trois pour inscrire un article de Constitution (rejets en 1957 et 1976, acceptation en 1984). Avant, le pouvoir fédéral agit sur une base fragile. Pourtant, la SSR existe depuis 1931, des diffuseurs émettent régulièrement dès 1922 pour la radio, dès 1953 pour la télévision. Le vote du 14 juin, lui, porte d’abord sur le mode de perception de la redevance. Mais radio et télévision suscitent des humeurs. Pour la Conseillère fédérale PDC Doris Leuthard, c’est un rude combat.
La bataille de l’initiative pour un impôt fédéral sur les successions est-elle moins serrée (38% de oui, 51% de non) ? Sur 22 initiatives approuvées depuis 1891, aucune ne touche directement la fiscalité (l’initiative de Thomas Minder contre les salaires abusifs, en 2013, est différente). Bref, la tâche de la ministre PBD Eveline Widmer-Schlumpf serait plus simple. La surprise viendra-t-elle de l’initiative sur les bourses d’études (50% de oui, 37% de non) ? Une acceptation d’initiative, dans l’enseignement, serait un « première ». Le libéral-radical Johann Schneider-Ammann est au front.
« Diagnostic préimplantatoire » ? Le destin de cet article constitutionnel est incertain (40% de oui, 44% de non). On frôle là des thèmes forts comme la naissance, la vie et la mort. Le long combat de l’avortement – avec le vote décisif de 2002 – y ressemble un peu. Le socialiste Alain Berset lutte. Mission à risque ?