Sommaruga, Leuthard et (surtout) Widmer-Schlumpf au feu. Femmes en tête.

Femmes de pouvoir ! Les Conseillères fédérales Simonetta Sommaruga, Doris Leuthard et Eveline Widmer-Schlumpf – figures fortes – abordent les élections 2015 sous le feu. Voyez Simonetta Sommaruga, présidente et cheffe socialiste de Justice et Police. Sa procédure d’asile, plutôt bien accueillie au Parlement, se heurte à la résistance tenace de l’UDC de Christoph Blocher. Voyez Doris Leuthard, tête PDC de l’Environnement, des Transports, de l’Energie et de la Communication. Gagnante sur la redevance radio-télévision (d’un cheveu !), elle se battra en 2016 pour un 2e tube routier au Gothard. Mission redoutable.

Voyez surtout Eveline Widmer-Schlumpf, pilote PBD des Finances. C’est la plus menacée. La bonne forme des libéraux-radicaux et de l’UDC – désireux de prendre 4 des 7 sièges de l’Exécutif – la met en danger. Son redressement des finances est ardu. Face aux intérêts divergents, les coupes prennent du temps. Mais elle gagne ses votes populaires. « A droite », l’attribution de son siège à l’UDC fait-elle douter ? De l’UDC, certains attendent plus de concordance (« Neue Zürcher Zeitung » du 1er juillet). Aujourd’hui, le « centre-gauche » tient 4 sièges (les 3 femmes, plus le socialiste Berset), la « droite » 3 (l’UDC Maurer, les libéraux-radicaux Burkhalter et Schneider-Ammann). Mais, entre eux, l’écart est faible.

D’autres femmes de pouvoir s’affirment. Andréa Maechler à la Banque nationale. Vania Alleva au Syndicat Unia. Martine Rahier (Neuchâtel), Astrid Epiney (Fribourg) et Nouria Hernandez (Lausanne) aux Universités. Fabiola Gianotti – au CERN. Combats gagnés.