Brunner, Müller, Darbellay! Qui gagne aux « dialogues-querelles bourgeois »?

 

Elections 2015 ! Beaucoup dépendra des relations – entre dialogues et querelles – de l’UDC de Toni Brunner, des libéraux-radicaux de Philipp Müller et du PDC de Christophe Darbellay. Ce qui se passe entre ces chefs « bourgeois » est fascinant. Une fois, ils promettent de s’entendre. Une autre fois, ils s’abreuvent de reproches. Sur l’immigration et l’Europe, le fossé paraît immense. Sur l’asile, la déclaration de guerre de l’UDC à la socialiste Simonetta Sommaruga mettra PDC et libéraux-radicaux dans l’embarras. Sur l’avenir de l’armée, ce coup d’arrêt infligé par l’UDC – alliée à la gauche – irrite.

 

Ce sont surtout les dialogues-querelles entre UDC (droite) et libéraux-radicaux (centre-droite) qui captivent. Ces deux acteurs sont en forme. Au Conseil fédéral, ils souhaitent une majorité plus nettement « de droite » (avec 2 UDC et 2 libéraux-radicaux, comme en 2003). Avec ces piques, peuvent-ils réussir ? Les élections 2015 – Parlement le 18 octobre, Gouvernement le 9 décembre – diront tout.

 

Alors ? Ces piques entre UDC et libéraux-radicaux font-elles l’affaire d’un « centre-gauche » faiblement dominant ? PDC, PBD et Verts libéraux y sont le « centre », Verts historiques et socialistes la « gauche ». Mais leur forme est inégale (les socialistes de Christian Levrat y seraient les meilleurs). Certains hésitent sur leurs fidélités (Verts libéraux de Martin Bäumle ?). Ah, le Conseil fédéral ! Avec 2 socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), 1 PDC (Doris Leuthard), 1 PBD (Eveline Widmer-Schlumpf), 2 libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et 1 UDC (Ueli Maurer), ce grand équilibre tient à un fil.