UDC et libéraux-radicaux! Toni Brunner et Philipp Müller! Quel bloc?

 

Sera-t-il réélu, le Conseil fédéral ? Aucun des Sept Sages n’est partant. Cette équipe – inchangée depuis 2012 – a de l’allure. Les Conseillères fédérales Simonetta Sommaruga (socialiste), Doris Leuthard (PDC) et Eveline Widmer-Schlumpf (PBD) s’affirment. Les Romands Didier Burkhalter (libéral-radical) et Alain Berset (autre socialiste) s’imposent. Ueli Maurer (UDC) et Johann Schneider-Ammann (autre libéral-radical) ont leurs moments. Certes, cette équipe, face au Peuple ou au Parlement, peut perdre. Dans une scène politique très émiettée, c’est un risque. Les élections 2015 – Parlement le 18 octobre, Gouvernement le 9 décembre – sont proches. Où est la menace ?

 

Sûr : l’UDC de Toni Brunner (droite) et les libéraux-radicaux de Philipp Müller (centre-droite) montent. Ils ont de l’argent. Prendront-ils 4 des 7 sièges du Conseil fédéral (comme en 2003) ? Le Grison Heinz Brand, le Bernois Albert Rösti et d’autres, pour un 2e UDC, sont cités. Eveline Widmer-Schlumpf, Grisonne aussi, serait alors en danger.

 

Mais UDC et libéraux-radicaux peinent à faire bloc (« Neue Zürcher Zeitung » du 16 juillet). Toni Brunner fâche (sur l’asile, l’immigration, l’Europe). Ueli Maurer irrite (contre la Convention européenne des droits de l’homme, contre des soldats suisses aux racines étrangères). Et puis : les libéraux-radicaux Burkhalter et Schneider-Ammann, même avec le seul UDC Maurer à droite, sont écoutés. Enfin : libéraux-radicaux et PBD sont des voisins qui s’ignorent. Sur le secret bancaire, le libéral-radical Hans-Rudolf Merz, dès 2009, ouvre la piste. Le jeu, pour les élections 2015, se complique.