Jacques de Watteville en chef. Secrétaires d’Etat en hausse.

 

Jacques de Watteville ! Le négociateur en chef pour débloquer les relations Suisse – Union européenne (UE), c’est lui. Diplomate d’exception, ce Lausannois cumule les missions « à risque » – dont l’UE et la Chine. Dès 2013, il pilote le Secrétariat d’Etat aux Questions financières internationales. Il y épaule Eveline Widmer-Schlumpf. L’homme est à fois efficace et discret (crise bancaire Suisse – Etats-Unis, échange d’informations fiscales, fiscalité des entreprises, accord Suisse-Italie, etc). Comme négociateur en chef européen, il relève de Didier Burkhalter – aux Affaires étrangères. Défi.

 

En fait, Jacques de Watteville traitera avec tous les ministères – ou presque. Institutions Suisse-UE (Didier Burkhalter). Libre-circulation des personnes (Simonetta Sommaruga). Fiscalité, services financiers (Eveline Widmer-Schlumpf). Electricité (Doris Leuthard). Formation, recherche (Johann Schneider-Ammann). Culture (Alain Berset). Ce lien est moins visible à la Défense (Ueli Maurer). Né en 1951, Jacques de Watteville prolongera son parcours jusqu’en 2017 – au-delà de la retraite. Ce délai coïncide avec l’application en trois ans de l’initiative UDC « contre l’immigration de masse » de 2014. Pari.

 

C’est dire, aussi, le poids grandissant des Secrétaires d’Etat. Ils surgissent dès 1978 et ne sont pas incontestés. En 1996, le peuple refuse une dizaine de Secrétaires d’Etat. Aujourd’hui, ils sont cinq. Yves Rossier (Affaires étrangères), Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch (Economie), Mauro Dell’Ambrogio (Formation, Recherche, Innovation) et Mario Gattiker (Migrations) sont les quatre autres. Jacques de Watteville en est un symbole fort.