Virage à droite. Leuthard et l’atome. Sommaruga et l’asile. Burkhalter et l’Europe.

 

« Virage à droite » aux élections 2015 ? La sortie de l’énergie nucléaire pourrait-elle y perdre ? En 2011, la tragédie de Fukushima, au Japon, frappe. Le « centre-gauche » du Conseil fédéral propose une sortie progressive. Mais elle faiblit. Voyez les dates. Ce serait 2019 pour l’abandon de Mühleberg. Puis, le Conseil national suggère 2029-2031 pour Beznau. Mais il renonce à des dates rigides pour Gösgen et Leibstadt. Une Commission du Conseil des Etats, elle, ne veut pas de date rigide du tout. Un « virage à droite » – avec l’arrivée d’un 2e UDC à l’Exécutif – renforcerait la tendance. La marge de la ministre PDC Doris Leuthard en serait réduite.

 

Asile, immigration : la ligne ferme et humaniste de la socialiste Simonetta Sommaruga tiendrait-elle le cap ? Union européenne : la relance, avec le libéral-radical Didier Burkhalter, serait-elle plus durement contrée ? Pour le secret bancaire remodelé, on s’interroge. Dès 2009, c’est un libéral-radical, Hans-Rudolf Merz, qui commence. Fraude et évasion fiscales se rapprochent. Dès 2010, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf poursuit dans la foulée. Pour le socialiste Berset (prévoyance vieillesse), le libéral-radical Schneider-Ammann (économie, formation) ou l’UDC Maurer (défense), il faudra voir.

 

Soyons franc. Le Conseil fédéral actuel, face à l’extérieur, est plutôt uni. La limite entre les 3 « de droite » (Maurer, Schneider-Ammann, Burkhalter) et les 4 « de centre-gauche » (Widmer-Schlumpf, Leuthard, Sommaruga, Berset) n’est pas facilement lisible. Les élections 2015 – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – en deviennent plus fascinantes.