Statut de la radio-télévision en Suisse : la bataille rebondit. Presque toujours, la Société suisse de radio et télévision (SSR) – pilotée par Roger de Weck – est un enjeu central. L’initiative « anti-Billag » pour la suppression des redevances pourrait être un prochain combat. De jeunes libéraux-radicaux et UDC ont jusqu’au 11 décembre 2015 pour réunir les signatures. Doris Leuthard, ministre PDC de la Communication, est au front.
Ce combat anti-redevances ne vient pas seul. Ce 14 juin, le peuple accepte, de justesse, un nouveau mode de perception. Les Romands Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura et Fribourg – avec Bâle-Ville et Grisons – le sauvent. La forte présence de la SSR pèse dans le débat. Peu avant, le Tribunal fédéral ordonne une baisse de redevance pour cause de TVA. Des actions en justice sont évoquées pour exiger son remboursement rétroactif. Peu après, la SSR et Swisscom – acteurs de service public – créent une alliance publicitaire avec le groupe de presse Ringier (« Blick », « Le Temps », « L’Hebdo », « L’Illustré », etc). Billag, société percevant la redevance radio-TV, est d’ailleurs une filiale de Swisscom. Un vif conflit surgit entre éditeurs. Ringier quitte deux associations avec éclat.
La SSR, dès sa création en 1931, est contestée. Les attaques viennent surtout de la droite alémanique, UDC en tête. Le contenu des programmes est en cible. Il arrive même à la SSR de trouver Ringier sur son chemin. Il faut trois essais pour inscrire un article sur la radio-TV dans la Constitution. En 1984, c’est fait. Leon Schlumpf, père d’Eveline Widmer-Schlumpf, gouverne. Cette lutte continue.