Müller. Landolt. Darbellay. Des présidents prennent des risques.

 

Dur, le métier de président de parti ! « A droite », l’Argovien Philipp Müller, président libéral-radical à succès dès 2012, bute sur un accident de la route médiatisé. Pour le Conseil des Etats, un sondage le donne deuxième – entre une socialiste (Pascale Bruderer), un UDC (Hansjörg Knecht) et une PDC (Ruth Humbel). Doit-il s’inquiéter ? Le Saint-Gallois Toni Brunner, président UDC dès 2008, est peu menacé. Son parti monte. Il devrait être réélu. On verra si l’intention de son « père spirituel » Christoph Blocher de le pousser vers un 2e siège UDC au Conseil fédéral lui fait du bien.

 

« Au centre-gauche », certains se tasseraient. Pire ! Le Glaronnais Martin Landolt, président PBD dès 2012, affronte le socialiste Jacques Marti. Rude concurrence. Le Valaisan Christophe Darbellay, président PDC dès 2006, quitte le Parlement. Le PDC peut y perdre. Le Zurichois Martin Bäumle, président vert libéral dès 2007, continue. On parle de lui pour succéder à la ministre PBD Eveline Widmer-Schlumpf (si elle renonce). Cela peut l’aider. Avec d’autres, la Vaudoise Adèle Thorens et la Bernoise Regula Rytz, co-présidentes des Verts historiques dès 2012, consultent des sondages maussades. Enfin, le Fribourgeois Christian Levrat, président socialiste dès 2008, serait moins vulnérable. Mais qui sait ?

 

Alors ? L’accident de Philipp Müller affaiblit-il le succès promis à « la droite » ? Le concurrent de Martin Landolt et le départ de Christophe Darbellay aggravent-ils les soucis du « centre-gauche » ? Les élections 2015 – Parlement le 18 octobre, Conseil fédéral le 9 décembre – peuvent en frémir.