Elections 2015. Les chocs Metzler, Blocher, Widmer-Schlumpf. La suite.

 

Vivement les élections fédérales 2015 ! Avec elles, nous vérifierons l’état des grands chocs des 25 dernières années. C’est le 18 octobre pour le Parlement, le 9 décembre pour le Conseil fédéral. Accrochons-nous.

 

Premier choc : l’équilibre des forces. En 1919, le Conseil national passe au mode proportionnel. Alors, les radicaux (28,8%) mènent devant les socialistes (23,5%), le PDC (21%) et l’UDC (15,3%). Les socialistes plafonnent en 1931 (28,7%), le PDC en 1963 (23,4%), l’UDC en 2007 (28,9%). Dès 1999-2003, l’UDC – remodelée par Christoph Blocher – vire en tête. En 2011, l’UDC (26,6%) devance socialistes (18,7%), libéraux-radicaux (15,1%) et PDC (12,3%). Suivent des nouveaux : Verts historiques (8,4%), PBD et Verts libéraux (5,4% chacun). Le 7 octobre 2015 (sondage GFS-SSR), cette UDC (27,9%) gagne toujours face aux socialistes (19,2%), libéraux-radicaux (16,7%), PDC (11,5%), Verts historiques (7,2%), Verts libéraux (5%) ou PBD (4,6%). Un virage à droite clignote.

 

Deuxième choc : la composition du Conseil fédéral. Pendant 44 ans, 2 socialistes, 2 PDC, 2 radicaux et 1 UDC pilotent ensemble. Un record. Puis, deux ruptures crépitent. En 2003, Christoph Blocher (UDC) évince Ruth Metzler (PDC). En 2007, Eveline Widmer-Schlumpf (UDC, puis PBD) évince Blocher. Un Exécutif « de centre-gauche » s’installe pour huit ans. Aujourd’hui, font équipe 2 socialistes (Sommaruga, Berset), 1 PDC (Leuthard), 1 PBD (Widmer-Schlumpf), 2 libéraux-radicaux (Burkhalter, Schneider-Ammann), 1 UDC (Maurer). Un 2e UDC est-il en vue ? Gare aux nouveaux chocs !