Leuthard en course. L’UDC Germann en piste. Le Tessinois Lombardi snobé.

 

« Doris Leuthard se représente ! ». Christophe Darbellay, président du PDC, balaie les rumeurs de retrait de sa ministre. Sur la PBD Eveline Widmer-Schlumpf, le président UDC Toni Brunner renchérit. « J’admets que Madame Widmer-Schlumpf se représentera ». Bref, aux élections 2015, les Conseillères fédérales « du milieu » seraient là (« SonntagsBlick » et « Le Matin Dimanche » du 11 octobre). Des péripéties décisives crépiteront entre les élections du Parlement et du Conseil fédéral (18 octobre, 9 décembre). La composition des Chambres sera déterminante. Il faudra s’accrocher.

 

La bataille autour d’Eveline Widmer-Schlumpf est vive. Un éventuel 2e UDC inspire de multiples variantes. Martin Bäumle, président vert libéral et « faiseur de rois », lance le Schaffhousois modéré Hannes Germann (« SonntagsZeitung » du 11 octobre). L’UDC voudra-t-elle ? Bäumle juge « pensable » l’attribution à l’UDC d’un siège libéral-radical (Schneider-Ammann, Burkhalter). Philipp Müller, président libéral-radical, n’exige plus de cet UDC qu’il accepte les accords bilatéraux Suisse-Europe (« Le Matin Dimanche » du 11 octobre). Mais il le veut collégial. Favorable à un Tessinois, Müller ignore Filippo Lombardi, chef du groupe PDC (« Je ne connais pas Monsieur Lombardi. Qui est-il ? »). Curieux ?

 

Presque tout, entre les 18 octobre et 9 décembre, peut se passer. L’équipe des Sommaruga, Berset, Leuthard, Widmer-Schlumpf, Burkhalter, Schneider-Ammann et Maurer – 2 socialistes, 1 PDC, 1 PBD, 2 libéraux-radicaux, 1 UDC – peut tenir. Ou fléchir. Entre « centre-gauche » et « droite », il suffira d’une poignée de voix.