Sont-ils désunis, l’UDC de Toni Brunner et les libéraux-radicaux de Philipp Müller ? Les vainqueurs du 18 octobre sont-ils capables, le 9 décembre, d’évincer la PBD Eveline Widmer-Schlumpf et d’imposer un deuxième UDC au Conseil fédéral ? Voyez les 2e tours du Conseil des Etats (enjeu : 19 sièges sur 46). Ils se succèdent en novembre – entre les 1er (Valais), 8 (Genève, Vaud, Fribourg, Tessin), 15 (Berne, Soleure, Lucerne, Obwald, Saint-Gall) et 22 (Argovie, Zurich). UDC et libéraux-radicaux s’y querellent. Europe et migration divisent. Or, le Conseil national serait « pro-2e UDC » (101 à 99), le Conseil des Etats « pro-Widmer-Schlumpf » (29 à 17 chez les sortants, stabilité en vue). Il y a certes des dissidents. Mais gare aux faux-pas !
Scénario ! Une candidature UDC latine est-elle réaliste ? Les présidents Christophe Darbellay (PDC) et Christian Levrat (socialiste) en font une condition pour un 2e UDC. Or, les Romands Didier Burkhalter (libéral-radical) et Alain Berset (socialiste) siègent déjà. Se lancent le Valaisan Oskar Freysinger et le Vaudois Guy Parmelin (qui refusera l’Exécutif cantonal). L’italophone Marco Borradori est suggéré (Lega, maire de Lugano). Qui peut gagner ?
Piste ! Eveline Widmer-Schlumpf ou pas, les partis « du milieu » – PBD, PDC, Verts libéraux – doivent-ils affronter un 2e UDC ? L’expert Urs Altermann y croit (« Blick » du 21 octobre). Les PDC Christophe Darbellay (VS), Filippo Lombardi (TI) ou Konrad Graber (LU) sont chuchotés. Sûr : entre les Sages Sommaruga, Berset, Leuthard, Burkhalter, Schneider-Ammann et Maurer (2 socialistes, 1 PDC, 2 libéraux-radicaux, 1 UDC), la lutte pour ce siège-clé fait rage.