UDC-Blocher: femmes et Latins négligeables? Fuhrer, Parmelin, Freysinger.

 

Inouïe, l’UDC de Christoph Blocher ! Le plus grand parti de Suisse triomphe quasiment sans Latins et sans femmes au sommet. La succession de la PBD Eveline Widmer-Schlumpf pourrait le confirmer. De 1929 à nos jours, tous les Conseillers fédéraux UDC sont des hommes alémaniques : Minger, von Steiger, Feldmann, Wahlen, Gnägi, Schlumpf (le père), Ogi, Schmid (qui passe au PBD), Blocher, Maurer. En 2000, l’UDC propose la Zurichoise Rita Fuhrer. Elle échoue. En 2007, la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf est élue. Mais elle est exclue de l’UDC. Quant aux Latins, aucun ne s’est vraiment approché. Dans les grands partis, c’est unique.

 

Et pourtant ! Les chances de l’UDC de prendre le siège d’Eveline Widmer-Schlumpf sont sérieuses. Deux Romands sont en piste : le Vaudois Guy Parmelin et le Valaisan Oskar Freysinger. Mais presque personne ne parie sur eux (« Le Matin Dimanche », 1er novembre). La présence du Neuchâtelois Didier Burkhalter (libéral-radical) et du Fribourgeois Alain Berset (socialiste) fait barrage. Et les femmes ? Au Gouvernement, elles risquent de se réduire à Doris Leuthard (PDC) et Simonetta Sommaruga (socialiste). Certains relancent l’UDC Rita Fuhrer. Le vide ?

 

Alors ? Femmes et Latins, à l’UDC, comptent-ils pour rien ? En Suisse romande, toutefois, l’UDC grandit. Partie de Vaud, de Fribourg et du Jura bernois, elle gagne le Valais, Neuchâtel, Genève. Des femmes UDC se font des noms (Natalie Rickli, Nadja Pieren, Céline Amaudruz, etc.). Promesse ? Au centre et surtout à gauche, la présence féminine est plus forte. Mais certains reculent aux élections. Casse-tête.