Didier Burkhalter pivot? Barre à droite? Qui amortira? Gare à 2003-2007!

 

Didier Burkhalter ! Le ministre libéral-radical des Affaires étrangères sera-t-il le nouveau pivot du Conseil fédéral ? Le départ de la PBD Eveline Widmer-Schlumpf et l’élection d’un 2e UDC pourraient y pousser. Le Neuchâtelois serait le mieux placé pour arbitrer entre 2 socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), 1 PDC (Doris Leuthard), l’autre libéral-radical (Johann Schneider-Ammann) et 2 UDC (Ueli Maurer et son nouveau collègue). Chez les sortants, Burkhalter, dit-on, voterait plus souvent avec le « centre-gauche » (Widmer-Schlumpf, Leuthard, Sommaruga, Berset) qu’avec la « droite » (Schneider-Ammann, Maurer). Ce pivot, en 2007-2015, est assumé par Leuthard et Widmer-Schlumpf. Et après ?

 

Les « droites » UDC et libérale-radicale – majoritaires au Gouvernement et au Conseil national – pourraient imposer leurs accents (« Bund » et « Tages-Anzeiger » du 27 octobre). Egalité des droits femmes-hommes (salaires, directions d’entreprises). Secret bancaire. Sortie du nucléaire. Prévoyance vieillesse et AVS. Asile et immigration. Economie libérale. Peut-être relations avec l’Union européenne. Burkhalter (nouveau « pivot ») et le Conseil des Etats (plus « centriste ») serviraient alors d’amortisseurs. A confirmer.

 

Ce Conseil fédéral ressemblera-t-il à celui de 2003-2007 ? C’est l’un des plus « à droite ». 2 UDC (Christoph Blocher, Samuel Schmid) et 2 radicaux (Hans-Rudolf Merz, Pascal Couchepin) y font équipe avec 1 PDC (Joseph Deiss, puis Doris Leuthard) et 2 socialistes (Moritz Leuenberger, Micheline Calmy-Rey). On y devine des tensions. Du coup, Blocher est évincé par Eveline Widmer-Schlumpf. On est averti.