Gare au « Centre-Gauche » ? Dans la campagne du 9 décembre pour le 116e Conseiller fédéral, il est discret. « Au milieu », le PBD de Martin Landolt, le PDC de Christophe Darbellay et les Verts libéraux de Martin Bäumle, « propriétaires » du siège de la ministre PBD sortante Eveline Widmer-Schlumpf, peinent à s’unir. « A gauche », les Verts historiques d’Adèle Thorens et Regula Rytz contestent la place de l’UDC au Gouvernement, les socialistes de Christian Levrat affichent une grande perplexité. Trompeur ?
Car ce « Centre-Gauche », même en recul, reste fort. Minoritaire au Conseil national (99 à 101), il domine le Conseil des Etats (27 à 19). Comme en 2007 ou 2011, il est capable, ce 9 décembre au Parlement, de « faire » une élection. Il peut départager les trois candidats officiels UDC. Questions sociales : il favoriserait Guy Parmelin (Vaud) ou Norman Gobbi (Tessin), plutôt que Thomas Aeschi (Zoug). Facteur « paysan » : Parmelin serait gagnant.
Argument « femmes » ? Le « Centre-Gauche », qui se veut plus féministe que les « Droites », devrait se tourner vers une candidature féminine « sauvage ». La Conseillère d’Etat UDC de Schaffhouse Rosmarie Widmer Gysel, comme Eveline Widmer-Schlumpf, serait idéale. Mais elle refuse. Quant aux candidatures masculines « sauvages », le « Centre-Gauche » pourrait pousser les têtes les plus indépendantes de Christoph Blocher (les Schaffhousois Thomas Hurter et Hannes Germann, le Thurgovien Roland Eberle, le Grison Heinz Brand, le Zougois Heinz Tännler, etc). Sûr : le « Centre-Gauche » a de la munition.