Présidences de partis : où sont les femmes ? Voyez les successions de l’UDC Toni Brunner, du libéral-radical Philipp Müller ou du PDC Christophe Darbellay. Des candidatures « hommes » – annoncées ou présumées – dominent. On y voit l’UDC Albert Rösti (Berne), les PDC Gerhard Pfister (Zoug) et Reto Nause (Berne encore), le libéral-radical Christian Wasserfallen (Berne aussi). Mais aussi la Schwyzoise Petra Gössi. Le tableau est proche chez les présidents restants. Prenez le socialiste Christian Levrat, le Vert libéral Martin Bäumle, ou le PBD Martin Landolt. Sauve l’honneur la Verte historique Regula Rytz (Berne toujours). Mais s’en va sa coprésidente Adèle Thorens (Vaud). Une perte.
Pire ! L’UDC – premier parti – pourrait abolir sa section « femmes ». Car l’UDC gagne sans accorder une priorité au thème « femmes ». Est-ce le signe d’un recul des femmes en politique ? Pas sûr. Au Conseil national, elles sont à la hausse (65 sur 200). Alice Glauser, UDC vaudoise, y récupère le siège du Conseiller fédéral Guy Parmelin. En revanche, leur présence baisse au Conseil des Etats (7 sur 46) comme au Conseil fédéral (2 sur 7 – contre 4 sur 7 en 2010-2011). Sur les 116 premiers Sages, 7 sont des femmes. A consolider.
C’est juste : les thèmes « femmes » ne sont pas forcément majoritaires. La plupart intéressent les deux genres. Ce 28 février, c’est l’initiative fiscale du PDC « Non à la pénalisation du mariage » la plus proche des femmes (67% de oui, 21% de non, sondage GFS-SSR du 22 janvier). C’est moins net pour le 2e tube routier au Gothard (64% de oui, 29% de non), la 2e initiative UDC contre les étrangers criminels (51% de oui, 42% de non), l’initiative contre la spéculation alimentaire (48% de oui, 39% de non). Mais tout cela parle pour une forte présence des femmes en politique. Non ?