Monika Ribar aux CFF. Femmes diplomates en force. Leuthard, Burkhalter, Sommaruga.

 

Cause des femmes : deux signaux crépitent. Et d’un, le Conseil fédéral propose de placer Monika Ribar à la présidence des CFF. Ce serait une première. Elle n’est pas incontestée. Administratrice du groupe Sika, Monika Ribar affronte quelques démêlés (« Bund » et « Tages-Anzeiger », « Neue Zürcher Zeitung », 28 janvier). Doris Leuthard, ministre PDC, mène le jeu.

 

Et de deux, Didier Burkhalter, chef libéral-radical des Affaires étrangères (DFAE), consolide la place des femmes dans la diplomatie. Aujourd’hui, elles y font 20%. En 2015, 7 femmes et 5 hommes sont reçus – bien que les candidats hommes soient plus nombreux. C’est un nouveau tournant. Avant Burkhalter, la socialiste Micheline Calmy-Rey crée un système de « quotas » favorisant les femmes. En succédant dès 2012 à la Genevoise, le Neuchâtelois la désavoue. Car des « quotas » peuvent pénaliser des personnes méritantes. Mais le vent tourne encore. Pour chacune des années 2013 et 2014, le DFAE choisit 10 femmes pour 9 hommes (malgré le grand nombre de candidats hommes). Didier Burkhalter n’aime guère les « quotas ». Pourtant, le résultat est presque le même (« St. Galler Tagblatt », 26 janvier). Surprise ?

 

Mieux ! D’autres femmes d’influence s’imposent. Susanne Ruoff (La Poste). Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch (Secrétaire d’Etat à l’Economie). Andréa Maechler (Banque nationale suisse). Sarah Springman (Ecole polytechnique fédérale de Zurich). Le Gouvernement veut renforcer la place des femmes dans les entités fédérales et l’économie privée, assurer l’égalité des salaires femmes-hommes. Simonetta Sommaruga, cheffe socialiste de Justice et Police, agit. Ailleurs, la promotion des femmes connaît des destins variés (moins bons au Conseil fédéral et au Conseil des Etats qu’au Conseil national). Au total, le glissement « à droite » ne paraît pas la freiner. Confirmons.