Lobbies: Berberat marque un point. Intérêts: 246 élus pour 1671 organisations.

 

Lobbies obligatoirement accrédités ! Didier Berberat, socialiste neuchâtelois, marque un point. Le Conseil des Etats, à 20 contre 17, l’approuve. Le Conseil national doit encore se prononcer. Car il y a du travail. Les 246 élus fédéraux représenteraient 1671 organisations (« Neue Zürcher Zeitung », 14 mars). Les plus présentes toucheraient : entraide, ONG et domaine social (socialistes en tête); culture, médias et télécommunications (très partagés); industrie et énergie (bourgeois d’abord) ; construction et immobilier (libéraux-radicaux, UDC, etc); santé, soins et pharmacie (avance socialiste). Suivraient : environnement (socialistes, PDC …) ; finances (libéraux-radicaux, UDC …) ; associations économiques (libéraux-radicaux …) ; agriculture (UDC, PDC…) ; travailleurs (socialistes,…). Rappel : ces élus doivent en principe faire connaître leurs liens d’intérêt.

 

Cette défense d’intérêts passe par bien d’autres canaux. Le financement des partis est l’un des plus obscurs. Les socialistes préparent une initiative. On ajoutera les gains des élus fédéraux, le droit de chaque élu d’attribuer deux cartes d’accès à des amis, les procédures de consultation, les contacts plus directs entre l’Administration et certaines organisations. Ce n’est pas tout.

 

Qui domine ? Des experts placent parfois en tête des acteurs patronaux comme « economiesuisse » (ex-Vorort), l’Union suisse des arts et métiers, l’Association suisse des banquiers ou l’Union suisse des paysans. Côté travailleurs, l’Union syndicale suisse (USS) en fait partie. Mais d’autres acteurs – santé, environnement, énergie, etc – montent en force. Ces groupes de pression sont en mouvement.