Clinton/Trump. Merkel/Hollande/Cameron. Le choix de Schneider-Ammann.

 

Hillary Clinton ou Donald Trump ? Les Suissesses et les Suisses, s’ils pouvaient voter aux Etats-Unis, éliraient-ils la Démocrate réformiste plutôt que le Républicain imprévisible ? Si oui, cela ne correspondrait pas forcément aux intérêts terre à terre des Helvètes. En général, les présidents démocrates, parfois « centre-gauche », sont moins conciliants que les présidents républicains, plutôt « centre-droit ». Voyez la fiscalité, le secret bancaire, l’économie. En cela, Bill Clinton (« fonds juifs ») et Barack Obama (fiscalité de citoyens américains, affaire FIFA) sont de vrais héritiers de Franklin Roosevelt ou Harry Truman (guerre, après-guerre). Paradoxe ?

 

Et Angela Merkel – la Chrétienne-démocrate ? Les déboires de la première Chancelière allemande dans trois « Länder » n’est pas une bonne nouvelle pour les partisans, en Suisse, d’un asile humaniste. Et François Hollande – le Socialiste ? Les mauvais sondages du Président français pour l’élection de 2017 ne sont pas encourageants pour le lien franco-suisse. Car c’est souvent avec un pouvoir socialiste que ce lien est cordial (Mitterrand, Hollande). Et David Cameron – le Conservateur ? Une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, ce 23 juin, serait moins prometteuse que son maintien. Car un Royaume-Uni dans l’Union serait plus utile à la cause d’un accord Suisse-Europe sur l’immigration et le reste. Sûr ?

 

Donc, ce qui se passe dans les démocraties n’est pas également bon pour la Suisse. D’autres signaux viennent-ils de la Chine de Xi Jinping ou de la Russie de Vladimir Poutine ? La Suisse du président Johann Schneider-Ammann fera avec ce qu’elle a.