Armes: « droites » en miettes? Burkhalter/Schneider-Ammann. Leuthard/Thurnherr.

 

Exportations d’armes : oui ou non ? La nouvelle majorité « de droite » du Conseil fédéral peine à trancher. Des ventes à des Etats « à problèmes » divisent. Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Bahrein, Pakistan, etc. Les deux Sages libéraux-radicaux, « arbitres » désignés, s’opposent. Johann Schneider-Ammann (Economie) serait sur l’accélérateur, Didier Burkhalter (Affaires étrangères) sur le frein. Mieux ! L’ancien arbitre PDC jouerait les conciliateurs. C’est-à-dire Doris Leuthard et le nouveau Chancelier Walter Thurnherr (« L’Hebdo », 24 mars). Deux UDC (Guy Parmelin, Ueli Maurer) et deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset) pimentent le débat. Piquant.

 

Les exportations d’armes, dans la Suisse neutre et humanitaire, sont un thème polémique permanent. Plusieurs initiatives pour leur interdiction – ou leur limitation – sont lancées, puis refusées (1972, 1997, 2009). Certains poussent donc à la libéralisation. Mais ces ventes sont soumises à restrictions – dans la loi sur le matériel de guerre (intérêts du pays, droit international, politique étrangère et obligations internationales de la Suisse). On songe aux régions à conflit, aux droits humains bafoués. Brûlant.

 

Plusieurs autres thèmes chauds, pour tester ce Conseil fédéral « de droite », crépitent. Rigueur de l’asile (pour Simonetta Sommaruga). Nouveaux avions, financement de l’armée (Guy Parmelin). Secret bancaire, fiscalité de la famille (Ueli Maurer). Prévoyance vieillesse (Alain Berset). Sortie de l’énergie nucléaire (Doris Leuthard). Accord Suisse-Europe (Didier Burkhalter). On en frémit.