Armée écartelée. Troupe plus petite combattue. Maurer et Parmelin au défi.

 

Piquant, le « virage à droite » de la Suisse ! L’armée en est – si l’on ose dire – l’un des champs de bataille. Des adeptes d’une défense traditionnelle – « Giardino » et d’autres – attaquent par référendum la réforme « Développement de l’armée » (DEVA). Une troupe à 100.000 têtes, selon eux, ne suffit pas. Ils lui préfèrent « Armée 95 » – avec ses 400.000. Avant, « Armée 61 » en affichait 625.000. Bref, depuis la fin de la « Guerre froide » en 1989, on revient de haut.

 

En clair, les succès de l’UDC et des libéraux-radicaux ne pacifient pas tout. Or, ce sont des Sages à ces couleurs qui pilotent la réduction de la troupe (Armée 95, Armée XXI, DEVA). C’est-à-dire : le radical Kaspar Villiger, les UDC Adolf Ogi, Samuel Schmid (passé au PBD), Ueli Maurer. L’UDC Guy Parmelin continue. Mieux ! Avant eux, on trouve à la Défense d’autres UDC (Rudolf Minger, Rudolf Gnägi), d’autres radicaux (Karl Kobelt, Paul Chaudet, brièvement Nello Celio, Georges-André Chevallaz, Jean-Pascal Delamuraz), un seul PDC (Arnold Koller), aucun socialiste. Etrange ?

 

La querelle se vérifie sur les finances de l’armée. Le Conseil fédéral se montre plus économe que le Parlement. Pourtant, ce Gouvernement vire aussi « à droite ». 2 UDC (Parmelin, Maurer) et 2 libéraux-radicaux (Burkhalter, Schneider-Ammann) y voisinent avec une PDC (Leuthard) et 2 socialistes (Sommaruga, Berset). Un même tournant bouscule le Conseil national, moins le Conseil des Etats. Bon, Parmelin n’est pas Maurer, Burkhalter n’est pas Schneider-Ammann. D’autres se fissurent. Pour Leuthard, Sommaruga ou Berset, le terrain est peut-être plus dégagé qu’il y paraît. Vrai ?