En selle, le duo UDC Parmelin-Maurer? Depuis 2003, du jamais vu.

 

Guy Parmelin le Vaudois ! Ueli Maurer le Zurichois ! Pour la première fois depuis 2003, le duo UDC du Conseil fédéral semble solidement en selle. Tous deux sont voulus par l’UDC. Certes, en 2008, le Parlement élit Maurer d’un souffle face à un rival « sauvage » (Hansjörg Walter). Mais, en 2011 et 2015, il est réélu sans bavure. En 2015, Parmelin triomphe « à la régulière » de deux concurrents officiels (Thomas Aeschi, Norman Gobbi). Historique ?

 

1999-2003 : l’UDC de Christoph Blocher devient premier parti suisse. Arithmétiquement, elle a droit à 2 sièges sur 7 à l’Exécutif. Mais sa « blochérisation » dérange certains. En 2000 déjà, pour la succession Adolf Ogi, le Parlement préfère le Bernois « non-blochérien » Samuel Schmid aux candidats officiels (Rita Fuhrer, Roland Eberle). En 2003, l’UDC impose le Zurichois Blocher (PDC Ruth Metzler évincée). Mais, en 2007, Blocher est lui-même écarté par la « non-blochérienne » grisonne Eveline Widmer-Schlumpf (elle et Schmid passent au PBD). Avec Maurer-Parmelin, le tandem UDC se normalise doucement.

 

Mieux ! L’ambiance au Conseil fédéral – avec peut-être des accrochages – resterait courtoise (UDC Parmelin et Maurer, libéraux-radicaux Schneider-Ammann et Burkhalter, PDC Leuthard, socialistes Sommaruga et Berset). Elle serait meilleure qu’en 2003-2007 (UDC Blocher et Schmid, radicaux Merz et Couchepin, PDC Deiss, puis Leuthard, socialistes Calmy-Rey et Leuenberger). Aux Finances, Maurer serait plutôt bon. A la Défense, Parmelin s’affirmerait (achat d’avions relancé, projet de défense sol-air suspendu, Divisionnaire valaisan Philippe Rebord sur orbite). Gagné ?