Cameron et Obama, La Manche et L’Atlantique: nuages. Schneider-Ammann: défié.

 

Alerte au commerce mondial ! L’accès de la Suisse – pays doué pour le libre-échange – est menacé. Ses relations avec l’Union européenne de Jean-Claude Juncker, pour cause d’initiative UDC « contre l’immigration de masse », sont en léthargie. Ouverture de marchés, libéralisation des services : des percées sont freinées. L’accord de libre-échange avec la Chine de Xi Jinping, 2e puissance économie planétaire, est moins prometteur qu’espéré. Pire ! L’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont la Suisse fait partie, peine à conclure de nouveaux accords de libéralisation universels. D’autres déceptions clignotent.

 

Voyez – sur la Manche – cette possible sortie de l’Union de la Grande-Bretagne de David Cameron. Elle priverait la Suisse d’une alliée utile sur l’Europe. Ce risque se complique avec la tendance sécessionniste de l’Ecosse (elle-même est favorable au maintien dans l’Union). Vote britannique le 23 juin. Haletant.

 

Prenez – sur l’Atlantique – le danger d’échec des négociations pour un traité de libre-échange (TTIP) entre l’Union de Juncker et les Etats-Unis de Barack Obama (« Le Monde » du 20 avril). En Berne fédérale, des préparatifs seraient en cours pour s’y accrocher (« HandelsZeitung » du 21 avril). La libéralisation d’une agriculture suisse très protégée en ferait partie. Pour compenser, des paiements directs seraient versés aux paysans pendant une période transitoire. En cas d’échec, tout serait à revoir. Pour le président et chef de l’Economie Johann Schneider-Ammann, bon connaisseur du commerce mondial, ces défis sont mordants.