Argent de la politique. Liza Mazzone et le « Centre-Gauche » au front. Dur combat.

 

Question : d’où vient l’argent de la politique ? Des acteurs de Centre-Gauche lancent l’initiative pour plus de transparence. Parmi les promoteurs, on trouve les socialistes (Nadine Massardt, Berne), les Verts (Lisa Mazzone, Genève), le Parti bourgeois démocratique PBD (Rosmarie Quadranti, Zurich), le Parti Pirate (Guillaume Saouli, Vaud). Seraient absents, par exemple, l’UDC, les libéraux-radicaux, le PDC, les Verts libéraux. Mais, ensemble, ils ont la majorité. Or, en Suisse, la pénombre domine. Gare !

 

Quelle transparence ? Tout donateur de 10.000 francs et plus devrait se faire connaître. Tout comité faisant campagne pour un budget de plus de 100.000 francs devrait révéler l’origine de dons de 10.000 francs et plus. Cette règle vaudrait pour les candidats au Conseil national ou au Conseil des Etats. Les partis représentés au Parlement devraient publier des bilans. Au besoin, il y aurait des sanctions.

 

Jusqu’à présent, toutes les tentatives de transparence se heurtent en Suisse à des refus. Droite et Centre – sauf le PBD – s’y opposent. Certains craignent de dissuader des donateurs. Le risque serait grand, selon eux, de recourir à l’argent public. Mais voyez ces faits troublants. En 2015, UDC et libéraux-radicaux, adeptes de la confidentialité, affichent les dépenses électorales les plus élevées. Et gagnent les élections ! Les partisans de la transparence se situent à Gauche (socialistes, Verts), rarement au Centre (PBD). Au Conseil fédéral, la socialiste Simonetta Sommaruga lutte. Certaines organisations internationales – Greco, Conseil de l’Europe – font pression. La lutte continue.