Le « virage à droite » suisse frémit. Champ de bataille : le Conseil national. L’UDC d’Albert Rösti (droite) et les libéraux-radicaux de Petra Gössi (centre-droite) y dominent. Le PDC de Gerhard Pfister (président plus droitier que centriste) est surveillé. Ainsi, les droites biffent du programme de législature des textes favorables à l’égalité femmes-hommes (salaires, quotas dans des entreprises). Elles recalent le congé-paternité prudent du PDC grison Martin Candinas (mais une initiative se prépare). Détail : ces dossiers dépendent des Conseillers fédéraux socialistes Simonetta Sommaruga (Justice et Police) et Alain Berset (Intérieur). Tous deux gouvernent avec une PDC (Leuthard), 2 libéraux-radicaux (Schneider-Ammann, Burkhalter) et, désormais, 2 UDC (Parmelin, Maurer). Tournant.
Mais les droites perdent parfois. Ainsi, le Conseil national approuve l’extension à la Croatie de la libre-circulation des personnes entre la Suisse et l’Union européenne. Un vif incident éclate entre la socialiste Simonetta Sommaruga et l’UDC Roger Köppel (chef de la « Weltwoche »). Ainsi, cette Chambre approuve une assistance aux enfants placés de force. C’est un autre dossier Sommaruga. Plus que jamais, la socialiste bernoise est au cœur des tensions entre une UDC renforcée et un Exécutif recomposé. Figure-clé.
Tchernobyl ! Elle a 30 ans, la catastrophe en Ukraine. La sortie de la Suisse de l’énergie nucléaire en sera-t-elle confirmée ? Car les droites espèrent la freiner. Rappel : aucune centrale, depuis Tchernobyl en 1986, n’est lancée en Suisse. En 2011, Fukushima au Japon est un autre désastre. La PDC Doris Leuthard est au front. Suspense ?