« Virage à droite » gelé ! L’UDC d’Albert Rösti, en refusant des actions communes avec les libéraux-radicaux de Petra Gössi et le PDC de Gerhard Pfister, est accusée. Ce sont là les conclusions d’une enquête de l’expert Michael Hermann sur les votes du Parlement élu en 2015 (« SonntagsBlick », 10 juillet). Au Conseil national, UDC et PLR ont une courte majorité. Au Conseil des Etats, l’équilibre est plutôt « centriste ». Au Conseil fédéral, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf part. Y gouvernent désormais deux UDC (Guy Parmelin, nouveau, Ueli Maurer), deux libéraux-radicaux (Johann Schneider-Ammann, Didier Burkhalter), une PDC (Doris Leuthard) et deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset). Mais où est le tournant ?
UDC plus isolée ! Elle serait seule dans 32% des votes (contre 29% en 2007-11 et 2011-15). Le « bloc bourgeois » UDC-PLR-PDC stagnerait à 38%, le « centre-gauche » – socialistes et PDC – à 14%. Ces « bourgeois » s’entendent bien sur l’économie, mal sur l’Europe ou la migration. Aux votes, PBD, PLR et PDC sont gagnants. Suivent : Verts libéraux, UDC, Verts historiques, socialistes. Là encore, les variations face aux Législatures précédentes sont faibles. Curieux ?
Partis plus homogènes ! On se mélange moins dans le classement gauche-droite des Conseillers nationaux (« Schweiz am Sonntag », 10 juillet, méthode « Smartvote »). A gauche, les socialistes précèdent les Verts historiques, les Verts libéraux, les Evangéliques. PDC et PBD se croisent un peu. Plus à droite, suivent PLR et UDC (Lega et MCG sont entre-deux). Enfin, un socialiste (le Zurichois Angelo Barrile) et un UDC (le Bernois Erich Hess) seraient aux extrêmes. Qui s’étonne ?