Egli et la fin de l’atome. Lauber et sa poigne. Pitteloud au Kenya. Fortes têtes.

 

Alphons Egli ! Conseiller fédéral en 1982-1986, ce démocrate-chrétien de Lucerne meurt à 91 ans. La sortie de l’énergie nucléaire, c’est un peu lui. Il est l’un des premiers « bourgeois » à mettre en doute l’avenir de l’atome. La manifestation contre Kaiseraugst est un signe (1975), l’accident de Tchernobyl un autre (1986). Le décollage de la protection de l’environnement, c’est aussi lui. Son engagement sur la « mort des forêts » plaît ou étonne. Précurseur, Alphons Egli !

 

Michael Lauber ! Le Procureur général de la Confédération – élu en 2011 et 2015 par le Parlement – a des soucis. Déjà, sa révocation de 5 procureurs en 2015 crée un choc. Or, 3 de ces procureurs obtiennent gain de cause au Tribunal administratif fédéral. Des indemnités de 2 millions de francs en gros seraient articulées (selon RTS-SSR). Le Parlement s’y intéresse. Une plainte liée au financier Dieter Behring s’ajoute. Lauber est aussi associé à la lutte contre des mafias, à la poursuite de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Médiatique, Michael Lauber !

 

Jacques Pitteloud ! C’est une autre forte tête. Pitteloud sera Coordinateur des Services de renseignement, Ambassadeur au Kenya, Directeur des Ressources aux Affaires étrangères. Aujourd’hui, il est pris dans un curieux conflit impliquant le Kenya, des hommes d’affaires indiens, de la corruption et du blanchiment d’argent. Pitteloud demanderait 55 millions de dollars aux Indiens contre l’abandon de l’enquête suisse. Pire ! Les Affaires étrangères (Didier Burkhalter) prendraient parti pour Pitteloud, le Ministère public (Michael Lauber) contre lui. Menacé, Jacques Pitteloud ?