« Droite » – un fantôme? Levrat, Rytz – de l’espace? Vieillesse, atome – gare!

Europe ! Immigration ! Asile ! Droits humains ! Le « pouvoir de droite », en Suisse, est-il un fantôme ? L’UDC d’Albert Rösti et les libéraux-radicaux de Petra Gössi, vainqueurs en 2015, peinent à s’unir. Le PDC, malgré son président « droitier » Gerhard Pfister, s’aligne peu. Le PBD de Martin Landolt et les Verts libéraux de Martin Bäumle, pas davantage. L’application de l’initiative UDC anti-immigration de février 2014 par une Commission du Conseil national – application sans chiffres – en offre une image fascinante. En fait, l’UDC de Rösti – et de Christoph Blocher – se retrouve seule.

 

Attention ! Ce « pouvoir de droite » est plus présent ailleurs. Sur la prévoyance vieillesse (retraite à 67 ans, tassement de prestations). Sur la sortie de l’énergie nucléaire. Sur le « match des langues » ? Là, les figures UDC – qui veulent déclasser des langues nationales – sont sur la défensive (mais gare à Saint-Gall !). Sur l’armée ? En mai 2014, ce sont des gens de gauche et « du milieu » (dont les Verts libéraux) qui font tomber les avions Gripen. Et Il n’est pas sûr que les élections 2015 changent cela. Sur l’échange international de données fiscales (et le secret bancaire) ? Un retour en arrière semble moins probable.

 

Et pourtant ! Le « pouvoir de droite » – face au « centre-gauche » – avance. Au Conseil fédéral, la PBD Eveline Widmer-Schlumpf sort. Deux UDC (Parmelin, Maurer) pilotent avec deux libéraux-radicaux (Schneider-Ammann, Burkhalter), une PDC (Leuthard) et deux socialistes (Sommaruga, Berset). Conseil national « à droite ». Conseil des Etats « au milieu ». Pour le socialiste Christian Levrat et la Verte historique Regula Rytz, au total, il reste de l’espace.