Franc: Jordan et Schneider-Ammann gagnent. Femmes: Berset et Sommaruga luttent.

 

Thomas Jordan ! Le président de la Banque nationale suisse (BNS) gagne. Son équipe – Fritz Zurbrügg, Jean-Pierre Danthine, puis Andréa Maechler – brille. Non, la Suisse n’est pas en récession. L’abandon en janvier 2015 du rapport fixe Franc/Euro et le « Franc fort » ne provoquent pas de gros dégâts. Mieux ! Les chiffres – voyez le Secrétariat à l’Economie SECO – sont flatteurs. Croissance de 0,6% de l’Economie en avril-juin (face au trimestre précédent). Hausse de 2% du Produit intérieur brut (face au trimestre de l’année dernière). Le secteur public pousse fort (« Le Temps », 7 septembre). Chapeau.

 

Johann Schneider-Ammann ! Le président 2016 de la Confédération – chef libéral-radical d’Economie, Formation et Recherche – est un autre gagnant. Et le Conseil fédéral avec lui. La méthode Schneider-Ammann – fondée sur le marché, l’innovation et le dialogue social – est critiquée à gauche. Mais elle se révèle efficace.

 

Alain Berset ! Le chef socialiste de l’Intérieur lutte. Lui lance une Charte pour l’égalité des salaires femmes-hommes. 10 cantons et 15 communes y adhérent déjà. Corine Mauch (présidente socialiste de Zurich) et François Longchamp (président libéral-radical de Genève) en font partie. Le secteur privé paraît moins pressé. Les salaires des femmes seraient inférieurs de 15%-20% à ceux des hommes (pour une fonction équivalente). Ce combat de Berset épaule celui de sa collègue de Justice et Police Simonetta Sommaruga. Elle incite les entreprises de plus de 50 employés à mieux analyser leurs grilles de salaires (« Tribune de Genève » et « 24 Heures », 7 septembre). Cela résiste. Le « virage à droite » freine. Mais qui sait ?