Seuls contre tous. « Weltwoche » et UDC. Köppel et Blocher. La piste Uchtenhagen.

Seuls contre tous ! Qui ? La « Weltwoche » de Roger Köppel et l’UDC de Christoph Blocher. L’hebdomadaire blochérien en fournit une éclatante confirmation (édition du 8 septembre). Il y fustige l’application par une Commission du Conseil national de l’initiative UDC anti-immigration de 2014. Souple usage de la « préférence nationale ». Pas de « contingents » d’immigrés. Pas d’action unilatérale contre l’Union européenne. Très libre, l’application.

 

Dur ! 16 élus non-UDC sont présentés – en couverture – comme des « saboteurs ». Des libéraux-radicaux comme Kurt Fluri (SO), Isabelle Moret (VD) et Philippe Nantermod (VS) figurent en tête. D’autres les accompagnent. Dont le PDC Gerhard Pfister (ZG), les socialistes Cesla Amarelle (VD) et Valérie Piller Carrard (FR), le Vert historique Balthasar Glättli (ZH). Des gens du PBD, des Verts libéraux, des Evangéliques. Bref, les libéraux-radicaux de Petra Gössi ne sont pas mieux traités que les autres. Il arrive d’ailleurs à Christoph Blocher de classer « à gauche » tous les partis autres que le sien. Malgré cela, les libéraux-radicaux font parfois cause commune avec l’UDC (ex : élections au Conseil fédéral). Cela permet aux fondateurs de la Suisse moderne de rester au coeur du pouvoir. Bon calcul ?

 

Lilian Uchtenhagen ! Cette candidate malheureuse au Conseil fédéral meurt à 87 ans. En 1983, Otto Stich, socialiste comme elle, est élu. Mais elle ouvre la voie aux 7 premières Conseillères fédérales. Doris Leuthard (PDC) et Simonetta Sommaruga (socialiste aussi) sont aujourd’hui au pouvoir. Cela dit, les successions féminines au Gouvernement redeviennent ardues. Ce rude combat continue.