Donald Trump le révélateur. Hillary Clinton la riposte. Karin Keller-Sutter la piste.

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Donald Trump – Américain révélateur ? Même la scène politique suisse – apparemment policée – ne serait pas exempte d’attitudes déplaisantes à l’égard des femmes (« SonntagsBlick », « Schweiz am Sonntag », « SonntagsZeitung », etc, 16 octobre). Tout se passe comme si les conquêtes du suffrage féminin (1971), de l’égalité des droits en général (1981) ou de l’égalité dans le mariage (1985) produisaient des résultats mitigés. Avant Trump, on le vérifie déjà à la sous-représentation des femmes dans de hautes fonctions (politique, entreprises … ), à l’inégalité des salaires, etc. Avec Trump, des comportements déplacés en société sont en cible. Recul ?

 

Mais il y a des ripostes possibles. Ce 8 novembre, les Américains pourraient en faire la démonstration en élisant Hillary Clinton comme première présidente des Etats-Unis. Et en éliminant le machiste Donald Trump ! Détail qui compte : c’est au moment où ses propos insultants ressortent à l’air libre que Trump décroche. Hillary Clinton rejoindrait alors la Britannique Theresa May, l’Allemande Angela Merkel et d’autres femmes d’Etat. Revanche ?

 

En Suisse aussi, la réplique est possible. Les 7 premières Conseillères fédérales sont une promesse. Cela dit, les candidatures féminines redeviennent ardues. La libérale-radicale Karin Keller-Sutter, pour succéder à Johann Schneider-Ammann, n’a pas que des amis. Pour d’autres, on voit encore peu de femmes. Voyez Doris Leuthard (PDC) ou Simonetta Sommaruga (socialiste), Ueli Maurer (UDC) ou Didier Burkhalter (libéral-radical). Pour Alain Berset (socialiste) et Guy Parmelin (UDC), enfin, attendons. Mais quelle lutte !