Qui gagne? Qui perd? Doris Leuthard et le charisme des Conseillers fédéraux.

 

Curieux ? Plusieurs partis « du milieu » comptent parmi les perdants des 7 premières élections cantonales de 2016 (« Bund » et « Tages-Anzeiger », 26 octobre). On y voit le PDC de Doris Leuthard (-11 sièges), le PBD de son ex-collègue Eveline Widmer-Schlumpf (-6), les Evangélique (-2). PDC et PBD figurent déjà parmi les perdants de 2015. Les libéraux-radicaux de Johann Schneider-Ammann et Didier Burkhalter (+5) – tout comme les Verts libéraux (+ 3) – avanceraient, mais ne compenseraient pas. Etrange bilan ?

 

Oui, cet effritement du PDC étonne. Car sa Conseillère fédérale Doris Doris Leuthard est très charismatique. Beaucoup en diront autant du PBD de la compétente Eveline Widmer-Schumpf en 2015 (alors, elle se retire), sinon en 2016. Bref, les Conseillers fédéraux ne seraient pas les catalyseurs infaillibles de leurs partis. Tout se passe aussi comme si l’élection proportionnelle – plus répandue que l’élection majoritaire – ne protégeait pas vraiment les partis « du milieu ». A côté, les libéraux-radicaux Didier Burkhalter et Johann Schneider-Ammann opposeraient une contre-épreuve. Non, rien n’est sûr.

 

Tout à droite, l’UDC 2016 (+ 8 sièges) confirme 2015. Très à gauche, les gains socialistes (+ 6), atténués par les Verts historiques (-2), corrigent les scores mitigés de 2015. Les UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin, comme les socialistes Simonetta Sommaruga et Alain Berset, seraient récompensés. Vrai : les performances des partis ont d’autres causes. Le talent des présidents. Les fronts « sensibles » – chômage, immigration, asile, assurances sociales, santé, etc. D’autres encore. Il s’y glisse, peut-être, une part de mystère.