Romands féministes? Waeber-Kalbermatten, Garnier, Demierre, Lyon.

 

Féministes, les Suisses romands ? Dans des gouvernements cantonaux, il y a danger de régression. A Fribourg (7 personnes), les regards sont braqués sur le 2e tour du 27 novembre. Les 4 élus et les 7 premiers du 1er tour sont des hommes. Marie Garnier (Verte) et Anne-Claude Demierre (socialiste), sorties 8e et 9e, jouent leur réélection. En Valais (5 personnes), l’élection est pour 2017. L’Alémanique Esther Waeber-Kalbermatten, unique femme, gardera-t-elle son siège ? Elle se représentera sur une liste socialiste avec le Romand Stéphane Rossini. Depuis 1997, ce siège est alémanique (Peter Bodenmann, Thomas Burgener, Esther Waeber-Kalbermatten). Tensions entre Haut et Bas.

 

Contraste : cette place des femmes est brillante dans le canton de Vaud (4 femmes sur 7). Y voisinent la libérale-radicale Jacqueline de Quattro, la Verte Béatrice Métraux, les socialistes Nuria Gorrite et Anne-Catherine Lyon (qui se retire sous pression). Les élections 2017 seront un test. Cette place des femmes est parfois minimale. Anne Emery-Torracinta à Genève (sur 7). Monika Maire-Hefti à Neuchâtel (sur 5). Nathalie Berthoulot dans le Jura (sur 5 aussi). Toutes trois sont socialistes. L’apport féminin de gauche y est vigoureux.

 

Or, la Suisse romande joue un rôle moteur dans l’introduction – tardive – de l’égalité des droits. En 1959, lors du 1er vote fédéral pour le suffrage féminin (négatif), seuls Vaud, Neuchâtel et Genève approuvent. En 1971, lors du 2e vote fédéral (positif), toute la Suisse romande accepte. D’autres régions – Suisse alémanique en tête – combleront ce retard. Aujourd’hui, un freinage général guette.