Qui pour faire contrepoids à l’Américain Donald Trump ? La Suisse de Johann Schneider-Ammann et Doris Leuthard doit-elle s’inquiéter ? En Allemagne, la candidature pour un 4e mandat de la chrétienne-démocrate Angela Merkel – sensible aux intérêts des Helvètes face à l’Europe – serait une bonne nouvelle. En France, l’émergence-surprise du gaulliste François Fillon – figure politique sobre et libérale – en serait-elle une autre ? En Grande-Bretagne, la prise de pouvoir de la conservatrice Theresa May – très occupée par la sortie de l’Union européenne (UE) – est toujours une promesse. Quant à l’Union de Jean-Claude Juncker elle-même, ses problèmes internes sont tels, qu’il serait téméraire d’en attendre des secours rapides. Voilà pour quelques grandes démocraties.
Question : peut-on compter sur les amitiés compliquées de la Chine de Xi Jinping (autoritaire) et de la Russie de Vladimir Poutine (semi-autoritaire) ? Elles seules, par exemple, pensent à associer la Suisse à certains travaux du G20. Dans un monde devenu moins clair, ces bonnes relations sont tout sauf négligeables. A soigner.
Ainsi, une visite d’Etat de Xi Jinping est annoncée pour les 15 et 16 janvier dans le sillage du Forum de Davos (« NZZ am Sonntag », 20 novembre). Alors, la PDC Doris Leuthard sera présidente. Rappel : en 1999, la visite de Jiang Zemin à la socialiste Ruth Dreifuss est entachée d’un vif incident (pour cause de manifestation tibétaine). Avec la Russie de Poutine aussi, il y a parfois des frottements. Voyez l’annexion de la Crimée. Ou la récente escorte d’un avion russe par des F/A-18 dans le ciel suisse. A surveiller.