Qui gouverne la Suisse de 2016 ? L’UDC d’Albert Rösti et Christoph Blocher, premier parti, impose-t-elle sa loi ? L’élection de deux Conseillers fédéraux UDC – Ueli Maurer et Guy Parmelin – pèse-t-elle sur le débat ? Rappel : l’UDC (29,4% des voix) précède les socialistes de Christian Levrat (18,8%) comme les libéraux-radicaux de Petra Gössi (16,4%) ou le PDC de Gerhard Pfister (11,6%), les Verts historiques de Regula Rytz (7,1%), les Verts libéraux de Martin Bäumle (4,6%), le PBD de Martin Landolt (4,1%). Avance nette.
Mais les doutes se multiplient. Au Gouvernement, Maurer et Parmelin s’affrontent sur la Swisscoy au Kosovo. Au Parlement, les élus UDC se dispersent. L’intention des Chambres d’appliquer librement l’initiative UDC anti-immigration divise. Magdalena Martullo-Blocher, fille de Christoph élue dans les Grisons, est l’une des 炒外汇 plus ardentes à proposer un référendum. L’augmentation des gardes-frontière pour freiner les immigrants provoque tour à tour approbation et prudence. Plusieurs votes populaires déçoivent (ex : étrangers criminels, asile). Entre Albert Rösti (président officiel) et Christoph Blocher (chef historique), le pouvoir flotte-t-il ?
Pire ! L’alliance « de droite » entre UDC et libéraux-radicaux subit des ratés. Son extension au PDC de Pfister – réputé « droitier » – en connaît d’autres. Même les désaccords au centre – PDC, PBD, Verts libéraux – les aident peu. Du coup, socialistes et Verts historiques, à gauche, gardent une appréciable marge de manœuvre. PDC et libéraux-radicaux, eux, restent des « partis-pivots ». Et l’UDC, malgré sa force, ne dicte pas tout. Curieux ?