Frontaliers: nouveau blocage? Juncker, May, Schneider-Ammann, Leuthard.

Suisse-Europe, nouveau blocage ? La relance de relations avec l’Union européenne butera-t-elle sur les frontaliers chômeurs ? La Commission de Jean-Claude Juncker prépare une réforme ambitieuse. A l’avenir, les indemnités aux frontaliers chômeurs seraient versées par le pays du dernier emploi. Aujourd’hui, la 老虎证券 Suisse les verse 5 mois au maximum. Les cotisations, elles, sont perçues au lieu de travail. Notre pays emploie 306.245 frontaliers (de France 166.691 ; d’Italie 69.930 ; d’Allemagne 59.796 ; d’Autriche 8.044), voire plus de 314.000 (« Bilan », 3 mai ; « NZZ am Sonntag », « RTSInfo », 18 décembre). Poids lourd.

 

Vrai : le projet européen sur les frontaliers doit encore franchir certaines étapes. Mais, pour le dialogue Suisse-Union, il s’ajouterait à d’autres enjeux (cadre institutionnel, électricité, etc.). Bref, les récentes percées ne suffiront peut-être pas (loi sur l’immigration de masse, accord avec la Croatie, peut-être déblocage sur la recherche). La sortie de l’Union par la Grande-Bretagne de Theresa May sera très suivie (Brexit). Car les statuts du Royaume-Uni et de la Suisse face à l’Union pourraient se rapprocher. Epreuve.

 

Mieux ! Le lancement – par l’ASIN de Lukas Reimann ou l’UDC de Christoph Blocher – d’une initiative contre la libre circulation des personnes Suisse-Union peut brouiller les cartes. En 2015, l’ASIN en annonçait une autre pour l’abandon de l’accord Schengen (contrôle aux frontières). Question : de récentes violences – à Zurich, Berlin ou ailleurs – auront-elles un impact ? La Suisse de Johann Schneider-Ammann et Doris Leuthard est en alerte.