Vive Antonio Guterres ! Le nouveau Secrétaire général de l’ONU affronte en 2017 un monde compliqué. Pour la Suisse de Didier Burkhalter, cet ex-Premier Ministre du Portugal (pays ami), cet ancien Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (sis à Genève) promet. Il réussit l’exploit de faire la quasi-unanimité. Même les 5 membres permanents du Conseil 翻墙 de sécurité – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine – consentent. Or, c’est par certains de ses membres – avec droit de veto – que l’ONU est parfois bloquée. Pire ! Le prochain président des Etats-Unis Donald Trump raille l’ONU. Il annonce des relations amicales avec la Russie de Poutine, mais agressives avec la Chine de Xi Jinping. Paralysie ?
Pour la Suisse, ce pourrait être un souci. Il lui faut deux votes populaires pour adhérer pleinement à l’ONU (1986, 2002). Elle y est active. L’ex-Conseiller fédéral Joseph Deiss, promoteur de l’adhésion, préside l’Assemblée générale (2010-2011). La Suisse est candidate au Conseil de sécurité des 15 (peut-être pour 2023-2024). Face au péril de paralysie, sa mission devient plus ardue.
Réformer l’ONU ? La Suisse y participe. Mais les résistances sont fortes. Les 5 membres permanents du Conseil de sécurité tiennent bon. Leur droit de veto aussi. Du coup, la désignation d’autres membres permanents – Allemagne, Japon, Inde, Brésil, etc – est suspendue. Pourtant, les 5 vainqueurs de 1945 changent. Grande-Bretagne et France lâchent leurs empires coloniaux, la Russie l’URSS. La Chine, elle, se consolide (territoires récupérés). Et les Etats-Unis se maintiennent. Alors ? Courage, Antonio Guterres !