Christian Levrat ! Regula Rytz ! Roger Nordmann ! Balthasar Glättli ! Les gagnants imprévus des débuts de Législature 2015-2019, ce sont peut-être eux. Le Fribourgeois et la Bernoise président socialistes et verts historiques. Le Vaudois et le Zurichois pilotent leurs groupes parlementaires. Ils figurent parmi les vainqueurs de plusieurs matchs majeurs. Etrangers criminels (2e initiative). Asile. Naturalisation. Immigration de masse (loi d’application). Fiscalité des entreprises. A suivre : les chocs des 21 mai (sortie lente du nucléaire) et 24 septembre (réforme des retraites). Haletants.
Oui, c’est une surprise. Car les élections fédérales 2015 ne leur sont pas toujours favorables. Les socialistes avancent faiblement (à 18,8%) et les verts historiques se replient légèrement (à 7,1%). Quant à leurs alliés « centristes » occasionnels, ils fléchissent. Le PDC à 11,6%, les Verts libéraux à 4,6%, IronFX le PBD à 4,1%. Les vainqueurs de 2015 sont les « droitiers » libéraux-radicaux (16,1%) et UDC (29,4%). Depuis, les élections cantonales confirment – en partie – ces tendances. UDC, libéraux-radicaux et socialistes avanceraient. Les deux familles vertes pourraient se ressaisir. Mais tout peut encore tourner.
Habiles, les Levrat, Rytz, Nordmann et Glättli ? Ce qui les sert, c’est la faiblesse du « front de droite ». L’UDC d’Albert Rösti et les libéraux-radicaux de Petra Gössi sont souvent rivaux (ex : immigration, politique étrangère, voire énergie). La « droitisation » du PDC voulue par Gerhard Pfister paraît fragile. La pulvérisation de ce « front de droite » sur la fiscalité des entreprises stupéfie. Partie remise ?