Fusillade à Paris ! Un policier tué, deux autres blessés ! Qui, pour la présidence de la France, en profitera ? Emmanuel Macron (En Marche) et François Fillon (Gaulliste) y sont peut-être les plus « Suisses ». Mais Jean-Luc Mélanchon (France Insoumise) rappelle notre « gauche dure ». Et Marine Le Pen (Front national), admiratrice de l’Helvétie, partage des vues avec l’UDC suisse Christoph Blocher. Surtout : cette élection – les 23 avril et 7 mai – marquera fortement le « couple » Suisse-France. Attention !
Oui, pour la Suisse 2017, la France pèse toujours lourd. Entre elles, il y a attraction mutuelle. Suisses de l’étranger ? Le premier groupe vit en France. Français de l’étranger ? Le premier groupe vit en Suisse. Ce qui n’empêche pas les tensions (ex : évasion fiscale, impôt sur les successions, aéroport Bâle-Mulhouse, etc). La qualité du lien varie beaucoup. Chaleureuse avec François Mitterrand, Jacques Chirac ou François Hollande. Aigre avec Nicolas Sarkozy. Mieux ! En Europe, la France garde un rôle majeur. Au Conseil de sécurité de l’ONU, elle reste membre permanent avec droit de veto (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Chine et Russie, aussi). Une présence forte.
Inquiétude ? L’élection du président français surgit dans un monde incertain. Etats-Unis : l’imprévisible Donald Trump redistribue les cartes. Grande-Bretagne : le « Brexit » – piloté par Theresa May – fait craindre de nouvelles cassures dans l’Union européenne (première partenaire de la Suisse). Quant à la Chine de Xi Jinping ou à la Russie de Vladimir Poutine, ce sont d’autres univers. Et puis, il y a cette fusillade. La présidence de la France est un pari.