Petra Gössi, présidente des libéraux-radicaux ! Regula Rytz, présidente des Verts historiques ! La Schwyzoise et la Bernoise – seules femmes à la tête de partis influents – gagnent dans les cantons depuis les élections fédérales 2015 (« Neue Zürcher Zeitung », 3 mai). Les libéraux-radicaux empochent 18 sièges parlementaires de plus, les Verts historiques 14. Tant les socialistes de Christian Levrat (+5) que les Verts libéraux de Martin Bäumle (+2) en profitent aussi. Y perdraient le PDC de Gerhard Pfister (-22), le PBD de Martin Landolt (-8) et même l’UDC d’Albert Rösti (-4). Curieux ?
Attention ! Tout sépare ces deux femmes de tête. Seuls les libéraux-radicaux de Petra Gössi confirment le « virage à droite » de 2015. Ils font mieux que l’UDC de Rösti ou que le PDC « droitisé » de Pfister. A gauche, les Verts historiques de Regula Rytz corrigent leur recul de 2015. Plus que les socialistes de Levrat, ils y deviennent un moteur de croissance. Au centre, le sursaut des Verts libéraux de Bäumle compense mal les soucis du PBD de Landolt et du PDC de Pfister (est-il « centriste » ou « droitier » ?). Bref, la Suisse, sous Petra Gössi et Regula Rytz, émet des signaux contraires. La droite est freinée, non brisée. Mais ses acteurs peinent à s’unir. Du coup, la gauche (ranimée) et le centre (bien qu’affaibli) marquent. Troublant ?
Langues ! Et d’un, le Parlement de Thurgovie veut toujours privilégier l’anglais face à d’autres langues nationales à l’école primaire. Et de deux, le Tribunal fédéral juge recevable une initiative grisonne défavorable, selon ses détracteurs, aux régions romanches et italophones. Alain Berset, ministre fédéral, est en alerte.