Les « virages à droite » de la NZZ. Blocher, Gujer et les autres. L’effet Macron.

Qui relancera le « virage à droite » des élections 2015 ? La « Neue Zürcher Zeitung », proche des libéraux-radicaux PLR, s’y met. Sa rédaction en chef, emmenée dès 2015 par Eric Gujer, y pousse (« Tages-Anzeiger » du 10 avril, « NZZ » du 6 mai). Ainsi, elle invite au rejet, ce 21 mai, de la Stratégie énergétique 2050. Cette Stratégie – ou sortie lente de l’énergie nucléaire – est défendue par Doris Leuthard (PDC), le Conseil fédéral, le Parlement, mais aussi par une courte majorité de libéraux-radicaux. La réforme des retraites, le 24 septembre, sera un autre champ de bataille. Alain Berset, socialiste, monte au front. Rappel ! La tentative de 2014 de placer à la tête de la NZZ Markus Somm – ami de Christoph Blocher – échoue. Blocher, Gujer, même combat ?

 

Tout se passe, pour certains, comme si la Suisse était toujours pilotée « au centre-gauche ». C’est l’avis du président de l’Union patronale Valentin Vogt. « Deux Conseillers fédéraux bourgeois, accuse-t-il, votent régulièrement avec la gauche ». Il ne cite pas de noms. Serait-ce Doris Leuthard (PDC) et Didier Burkhalter (PLR), plutôt que Johann Schneider-Ammann (PLR), Ueli Maurer ou Guy Parmelin (UDC) ? Alain Berset et Simonetta Sommaruga sont socialistes. Qui dit vrai ?

 

La scène mondiale n’est pas toujours favorable à ce « virage à droite ». Bon, la Britannique Theresa May et l’Américain Donald Trump peuvent y aider. Mais voyez le Français Emmanuel Macron, l’Italien Paolo Gentiloni, les Autrichiens Alexander Van der Bellen et Christian Kern, les Allemands Angela Merkel et Martin Schulz, ou le Canadien Justin Trudeau. Une partie serrée.