Suisse-Europe : la politique des Doris Leuthard, Didier Burkhalter et Simonetta Sommaruga se complique-t-elle ? Voyez les élections du 8 juin dans la Grande-Bretagne de Theresa May. Le « Brexit » – ou sortie de l’Union européenne – pourrait être chahuté. Certains prédisent la perte de la majorité conservatrice de la 1ère ministre au Parlement, la progression des travaillistes de Jeremy Corbyn (sondage « Times »). Ils contredisent des chiffres précédents. S’y ajoute le durcissement entre Royaume-Uni et Union. Theresa May – naguère opposée au Brexit – préfèrerait renoncer à un mauvais accord. Et puis, la forte minorité britannique anti-Brexit lutte.
Retournement ? Si oui, il troublerait le lien Suisse-Union. Tous les domaines « sensibles » seraient touchés. Immigration. Relations institutionnelles. Accord-cadre. On en oublie. Or, les statuts de la Suisse et de la Grande-Bretagne face à l’Union devraient se rapprocher. Avec un retournement britannique, la Suisse perdrait un appui. Ce qui va se passer d’ici à 2019 sera décisif.
Plus largement, les bas et les hauts des relations internationales exercent sur la Suisse des effets encore peu mesurables. On craint l’aggravation des rapports de l’Amérique de Donald Trump avec l’Allemagne d’Angela Merkel, l’Union européenne et d’autres acteurs (climat, commerce, etc). On salue les bonnes dispositions de la France d’Emmanuel Macron à l’égard des mêmes, le contact avec la Russie de Vladimir Poutine (mais gare à l’Ukraine, à la Syrie). Souvent, la Suisse neutre sait tirer parti de relations bousculées. Mais, plus que jamais, il y faudra un fameux doigté.