Dur, le métier de Conseillère fédérale et de Conseiller fédéral ! Car les 7 Sages doivent se battre pour accéder aux lieux de pouvoir de la planète. Voyez le G20. Ainsi, le ministre UDC des Finances Ueli Maurer se rend les 7 et 8 juillet au Sommet de Hambourg. Or, la Suisse n’est pas membre du G20. Mais, grâce à la bienveillance de l’Allemagne d’Angela Merkel, Maurer participera à une séance des ministres des Finances en marge du Sommet. Ce pourrait être mieux qu’en 2013 en Russie (avec Eveline Widmer-Schlumpf) ou en 2016 en Chine (avec Maurer). A Hambourg, on monte d’un cran.
Prenez les Etats-Unis de Donald Trump. Johann Schneider-Ammann y va les 17 et 18 juillet. Ce chef libéral-radical de l’Economie devrait y voir Ivanka Trump (fille du président) et plusieurs ministres (Commerce, Travail, Education). Cette étape fait partie d’un grand voyage incluant Russie, Indonésie, Arabie saoudite. Doris Leuthard ? La présidente PDC 2017 se bat encore. Sa réunion prometteuse du 3 juillet avec le président français Emmanuel Macron est reportée pour raisons de calendrier. Partie remise ?
Cet accès aux lieux de pouvoir exige de la Suisse un combat permanent. Certes, elle est membre de l’ONU (dès 2002), du FMI et de la Banque mondiale (dès 1992) et d’autres institutions (OCDE, OMC, OIT, etc). Mais elle est absente de l’Union européenne ou du G20. Il lui faut donc compenser par des contacts directs et une intense politique de voyages. Leuthard, Maurer, Schneider-Ammann et leurs collègues s’y emploient. Pour une Suisse jalouse d’indépendance, c’est peut-être le prix.